50 years of Carousel Dreams
« I opened Rêves de Carrousel at 7:40AM this morning and have not stopped listening to it, over and over again (like a carousel!)!!!!! Your voice was made for this song. I love what you are doing with it, and I really love your voice. What a miraculous blessing we are together. » – Verne 2008-10 -14
Dans son enfance, Verne était fasciné par le carrousel de Santa Monica. Nul doute qu’il pouvait rester des heures à regarder tourner les chevaux de bois sur la musique hypnotique du Limonaire. Aussi, à l’âge adulte, dans les années soixante, il revient souvent se ressourcer sur la jetée. Le ressac des vagues associé aux cris d’enfants sur la musique de l’orgue mécanique lui procure une sensation propre à la réflexion et à l’inspiration. Tant et si bien qu’à la fin des années soixante, à la faveur d’un succès au parc d’attraction d’Universal Studio, il sort son premier album de musiques d’orgue accompagnant la voix de Boris Karloff : An Evening With Boris Karloff And His Friends.
En 1973, suite à l’annonce de la destruction prochaine du Carrousel et du bâtiment qui l’abrite, Verne écrit sa toute première chanson : Carousel Dreams. Dans un premier temps, le morceau est enregistré en version instrumental et figure sur l’album Circus Clown Calliope ! ( Notons que sur la page Youtube de cet album, il y a interversion de noms entre Carousel Dreams et Ginger snaps!)
Plus tard, dans les années qui suivent, la chanson fut interprétée par Kay Starr, April Stevens et Jaye P. Morgan. Finalement, Verne l’enregistre lui-même et la présente sur son album Love is All sorti en 2007. De surcroît, Jonathan Winters, dernier interprète américain du titre, offrira une version parlé sur l’album Déjavu : A Very Special Time.
50 years of Carousel Dreams
Suite de 50 years of Carousel Dreams
Comme pour nombre de ses titres, le texte de la chanson est autobiographique autant que son thème est universel. Tel la madeleine de Proust, le manège et son environnement chargé de souvenirs d’enfant, provoque l’introspection et le bilan d’une vie qui a parfois occulté l’insouciance de la jeunesse. Notons que la voix d’enfant de l’interlude était initialement prévue pour être celle d’un jeune garçon. Celui-ci représentant le jeune Verne qui, du fond de sa mémoire, interpelle son alter-ego adulte pour lui demander ce qu’il fait encore là. Comme s’il ne s’était pas assez amusé étant enfant. Dans certaines versions, une petite fille remplace le petit garçon éclipsant ainsi l’anecdote historique au profit de l’universalité du thème.
Contretemps de l’urbanisation à outrance ou intervention divine, le bâtiment et son précieux chargement ne furent pas détruits. Aujourd’hui, le carrousel tourne toujours au rythme envoûtant de l’orgue mécanique.
Pour l’adaptation française, C’est Verne qui proposa à Lapinu de s’approprier la chanson en remplaçant la jetée de Santa Monica par un endroit de France qui pourrait en être l’équivalent.
« I am also thinking you may wish to change the lyrics « on old Santa Monica Pier » in the song to the name of a famous French amusement pier, even though I originally wrote the song about the particular merry-go-round/carousel. Would such a lyric change provide better reference for the listener? »
– Verne 2008 -12 -05
C’est tout naturellement que Lapinu, originaire d’Armorica, pensa à La Côte d’Amour où fut tourné le clip vidéo en été 2008.